CYCLOTOURISME

Le cyclotourisme. Cette activité consiste à faire simplement du tourisme de loisir à vélo. Quand on pratique un peu le voyage à vélo, on se rend compte qu’il existe autant de manière de voyager à vélo qu’il y a de voyageurs à vélo. Pour moi, faire du cyclotourisme peut prendre la simple forme d’une balade d’une journée à vélo, d’un week-end, d’une semaine jusqu’à des mois à vélo. Partir à vélo est un vrai plaisir. J’écris ces lignes pour partager mon expérience du voyage à vélo, et faire partager aux novices cette pratique. Je tiens simplement à attirer votre attention sur le fait qu’il n’existe pas de solution miracle pour ce type de voyage avec l’équipement optimum, etc.

CE QUE J’AIME DANS LE VOYAGE À VÉLO :

J’ai beaucoup entendu ce discours chez les professionnels du vélo de voyage. Puis en voyage, j’ai compris en rencontrant d’autres cyclotouristes qu’il pouvait y avoir mille et une façons de pratiquer le cyclotourisme. Et le budget initial n’a absolument pas besoin d’être conséquent. C’est à chacun trouver et d’inventer sa forme du cyclotourisme, en fonction de ses attentes du voyage.

  • La liberté et l’autonomie. En effet, quand on enfourche le vélo, c’est une sensation de liberté qui nous envahit avec le plaisir d’être complètement autonome. Complètement autonome car on a sa nourriture et son équipement de bivouac, c’est une impression de complète liberté.
  • Un rythme parfait. À pied c’est trop long, en voiture on ne prend pas le temps. Le vélo est pour moi le rythme idéal pour découvrir l’environnement et qui me permet par l’effort d’avoir réelle une satisfaction des découvertes.
  • La non-compétition ou du moins, si il y a compétition, c’est uniquement avec soi-même et les défis que l’on a envie de relever.
  • Viennent ensuite le plaisir d’être dans la nature, la possibilité de partir seul ou en groupe, la facilité de rencontre des habitants, respect de la nature, etc.

 

Ma pratique préférée pour est la pratique du cyclo campeur. C’est-à-dire partir avec le matériel de bivouac afin d’être le plus possible autonome. C’est ainsi que lors d’un de nos derniers voyages, nous sommes partis 5 semaines en Norvège à nous retrouver au milieu de nulle part dans des paysages somptueux à manger un bon plat de raviolis fromage. Pour notre dernier voyage nous avons décidé d’organiser avec des amis une semaine en Normandie. Mais je tiens vraiment à préciser que ce ne sont pas des conseils mais simplement une expérience partagée.

ÉQUIPEMENT DE CYCLOTOURISME

En voyageant, j’ai pu rencontrer de nombreux voyageur à vélo. J’ai remarqué une chose, tout le monde est extrêmement chargé. C’est une chose qui me surprend beaucoup car de mon point de vue, je pars avec le minimum. J’aime beaucoup la philosophie de MUL et cette volonté.

LE VÉLO DE VOYAGE

Il existe beaucoup de vélos de voyage. J’ai rencontré beaucoup de puristes qui ne jurent que par des cadres acier, etc. De mon point de vue tout dépend de son projet. Mais la première chose sur laquelle je suis entièrement en accord est la position. Passer des heures le dos trop courbé ou avec un guidon trop large peut très rapidement rendre le voyage impossible. Une fois que l’on connaît sa posture, et qu’on arrive à l’identifier sur d’autres vélos, je pense que tous les vélos peuvent être transformés en vélo de cyclotourisme. Bien sûr, il faut une solidité des éléments en accord avec le type de voyage à vélo.

Il faut ensuite simplement identifier quelques besoins pour pouvoir s’orienter sur un type de vélo ou un autre.

  • vtt/vtc/course : Quels types de route allez vous rencontrer ? Belles routes lisses de Suisse ou chemin caillouteux du Machu Picchu ? Quel poids allez vous transporter ? Personnellement, le VTT est l’un des meilleurs choix de vélo. Chez tous les cyclos randonneurs rencontrés, c’est le plus courant. Moi j’ai investi dans un vtt mais une fois rentré de voyage, je le retransforme en vélo de sorties. Pour mes voyages, je n’ai jamais été sur des pistes réellement chaotiques, la fourche suspendue ne m’a donc jamais vraiment servi. La plupart du temps, ce sont des vélos VTT que l’on croise sur la route. Les vélos de voyage qui sont vendus prêt au voyage sont intéressants aussi car ils sont déjà tout équipés et renforcés. Quoi qu’il en soit, il faut qu’il soit bien solide car un voyage sollicite fortement tous les éléments du vélo. Il m’est arrivé de croiser quelques vélos de route, mais ce sont généralement des cyclorandoneurs sportifs qui se lancent des challenges courts. Donc moins de poids.
    Il y a aussi les vélos couchés qui semblent être beaucoup plus confortables pour les longs trajets car ils ont un centre de gravité plus près du sol, donc une meilleure stabilité. La poussée des jambes en position couchée semble être plus efficace et une meilleure pénétration aérodynamique. Jamais essayé.
    Les tandems reviennent à la mode. Après avoir essayé, je ne trouve pas cela très convaincant. Mais nous avons rencontré un couple hollandais qui ne jurait que par leur tandem. Ils ont même monté le col du mont Ventoux !

  • Cadre acier ou alu : Le plus sur, c’est l’acier. Vous pouvez le réparer dans tous les pays du monde avec un poste à souder. C’est aussi le moins cher. Le cadre alu est plus difficile à réparer, mais c’est un gain de poids.
  • La selle : La marque référence Brooks offre les meilleures celles en cuir qui prennent forme au fur et à mesure des kilomètres. Je n’ai encore jamais eu la chance d’essayer une de ces selles, mais il parait qu’il faut « la faire » avant de partir en voyage en l’utilisant de manière régulière. Une fois qu’elle a pris forme, c’est un réel plaisir. Je pense que c’est mon prochain matériel vélo. Ma selle actuelle est une selle VTT recouverte d’un gel de selle. Installé depuis 2 ans, rien a bougé et je trouve cela très confortable. Une autre solution consiste à installer un amortisseur de selle. Après avoir essayé, je trouve cela très efficace. Mais mon goût du léger m’interdit de prendre trop d’accessoire de confort.
  • Cintre vélo et poignées : Alors là, à chacun son goût. Perso, mon cintre VTT est bien suffisant. J’ai juste rajouté de petites cornes pour pouvoir changer de position. En position route, j’ai plus souvent les mains sur les cornes que sur les poignées. Les cintres papillons de voyages sont très intéressants car ils permettent réellement de changer de position mais je préfère toujours aller au plus léger à condition que la position soit confortable.
  • Rayons et jantes : Idem, sur quelle route allez vous rouler ? Après, vérifiez bien la qualité de vos roues. Le pire en voyage est la casse d’un rayon. N’hésitez pas à aller chez un professionnel faire changer vos rayons en rayons solides. Les rayons, même neufs d’un vélo de grande marque sont souvent l’un des points faibles. Les jantes doivent être elles aussi de qualité. J’ai laissé mes pneus en 26″ car je ne ressens pas réellement de différence avec des 28″ et au moins mes roues sont un peu plus solides.
  • Pour les pneus, je recommande les pneus Schwalbe. Ils ont des pneus anticrevaisons, cela peut être intéressant pour partir l’esprit léger. Je recommande de prendre des pneus pour routes mixtes. La bande de roulement du milieu est lisse pour ne pas se fatiguer sur route lisse et les côtés sont légèrement crantés pour accrocher sur des routes plus boueuses.
  • Gardes boues : Ne pas s’en passer, c’est vraiment indispensable.
  • L’éclairage : Dynamo, dynamo à aimant ou à pile, de toute façon il en va de la sécurité, donc impossible d’y échapper.
  • Porte-bagages et bagages : Il existe différents porte-bagages en fonction de vos besoins. Dans les boutiques de cyclotourisme vous pouvez trouver les systèmes les plus à même d’accueillir vos sacoches. Ils se mettent à l’arrière mais aussi à l’avant sur la fourche. Il est intéressant d’équilibrer le poids des bagages entre l’arrière et l’avant pour éviter les déséquilibre. Personnellement, je recherche toujours le minimum et deux sacoches arrière me suffisent amplement.
  • La remorque vélo : je pense que la remorque à vélo vaut le coup pour les très longs voyages. Elle permet d’éviter de trop solliciter le vélo mais est très encombrante en cas de voyage dans les transports.

Le cyclotourisme n’est pas récent mais j’ai l’impression que ce sont ces dernières années qu’il y a de plus en plus d’adeptes. J’ai déjà partagé cette réflexion avec plusieurs cyclotouristes qui semblent être du même avis. Comme cette activité n’est pas réellement un sport et prône l’autonomie, il n’y a pas de chiffres sur les acteurs, mais il suffit simplement de se tourner vers l’expansion des boutiques de cyclo randonneurs pour comprendre l’intérêt général.

Je pense que c’est un premier article assez général qui cerne l’équipement du vélo de voyage et sa pratique. Sur d’autres articles je vais approfondir l’équipement à apporter, le transport du vélo dans les transports en commun, la problématique de l’eau, les rythmes à adopter, et plus d’expériences cyclotouristes. N’hésitez pas à me demander une thématique d’article. Quel est votre mode favori de voyage à vélo ?

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