Chaque année, c’est plus de 1 milliard de personnes dans le monde qui voyagent à l’étranger pour des vacances. (chiffre de l’OMT, Organisation mondiale du tourisme). Sans compter l’Inde et la Chine qui commence à peine à déverser un nouveau flot de touristes dont le nombre grandit de manière exponentielle. Partout, l’industrie du tourisme est florissante, surtout autour des sites historiques. Plusieurs bateaux de croisières voient le jour et les compagnies aériennes enregistrent des commandes records.
LE VOYAGE EST-IL VRAIMENT BON ?
Voyager est agréable et perçu socialement comme très positif. On ne le dira jamais assez que les voyages forment l’esprit d’altruisme et de tolérance. Pour en revenir à une citation très connue : « le monde est un livre ouvert et ceux qui ne voyagent pas n’en lisent qu’une page. » Les vertus du voyage sont réelles à ceux qui en jouent vraiment le jeu, rencontrer une nouvelle culture, sa langue, sa gastronomie, ses mœurs, etc.
D’un autre côté, nous prenons aussi conscience de la place de privilégié de voyageur, de l’énorme impact écologique de nos déplacements en avion. Mais si nous avions réellement une conscience qualitative, alors serions-nous peut-être réellement conscients du ratio apport du voyage et impact écologique et social de notre pérégrination. Ceci est une réelle question. Peut-on quantifier notre impact par rapport aux apports du voyage ?
Alors je me pose beaucoup de questions qui me semblent normales. Quelle est la valeur relative de mes voyages. Comment alléger cette empreinte de voyage ? Et finalement, tout ce que peuvent m’apporter ces voyages dans des cultures différentes ne pourrait-il pas y avoir un apport similaire juste à côté de chez moi ?
En tout cas, je suis sûr d’une chose, c’est que les voyages m’ont apporté le plaisir de tirer le meilleur parti des situations du quotidien. Mais finalement, cela aurait aussi pu m’être appris dans mon pays natal ?
Peut-être si l’on aurait été une poignée de touriste, j’aurai un sentiment d’être classé comme un marginal, privilégié. Mais noyé dans ce 1 milliard de voyageurs ou chacun trouve voyage à son pied, je me sens part d’une inquiétante masse consumériste. Car même si je voyage souvent à vélo, je me rends compte que même dans ce secteur niche de les acteurs professionnels de l’équipement s’installent confortablement.
