TOURISME DURABLE

On entend de plus en plus parler de tourisme durable. La première réflexion que je me suis faite c’est que le tourisme est tout à fait ostentatoire, et de ce fait, il fait partie des choses superflues qui ne répondent pas à un besoin primaire comme manger, avoir un toit. Bref, le tourisme est un plaisir égoïste qui a du mal à se conjuguer avec l’écologie.

Mais là où j’ai tort, c’est de penser que l’écologie et surtout la notion de « durable » rime avec retour à l’âge de pierre. En effet, le développement durable a pour définition : « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. » Rapport Brundtland, 1987.

Et oui, ce n’est pas récent, mais ça a du mal à rentrer dans nos têtes. En bref, c’est continuer à s’éclater comme on le fait déjà mais en choisissant des solutions qui permettront toujours aux générations suivantes de toujours s’éclater autant. Je dois quand même dire que je ressens l’impression d’une antithèse dans le terme « tourisme durable ». Mais bon, le durable est là pour m’aider à m’endormir tous les soirs. Le Durable doit permettre l’équité sociale, la préservation de l’environnement et l’efficacité économique.

Personnellement, je n’ai jamais ressenti le besoin de me rapprocher d’un tourisme durable car j’ai toujours voyagé léger. À pied, à vélo en mangeant local en contact respectueux avec les locaux et en privilégiant les longs trajets que les sauts de puce d’une semaine ou deux. C’est aussi une question de budget mais qui finalement s’avère être un plaisir.

Après avoir collecté plusieurs sources fiables liées au tourisme durable, notamment l’ADEME, agence incontournable liée au développement durable en France, voici ce que je peux synthétiser comme bonnes pratiques :

VOYAGER ET PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT

Privilégier les modes de transport du moins au plus polluant. Le moins polluant étant les trajets à pieds ou vélo puis train, bus, voiture, et le pire de tous, l’avion. C’est donc à vous d’être assez malin pour trouver vos modes de transport en accord avec vos contraintes. Personnellement, les voyages à vélo me plaisent. Mais pour des distances trop grandes en moins de temps, le train est très agréable. N’oubliez pas qu’il existe de nombreuses alternatives. Pour la route pensez à l’autopartage ou au covoiturage, surtout en France. Pour les voitures, n’oubliez pas de ne pas rouler les pneus dégonflés, vous augmenterez votre consommation de carburant et de ne pas abuser de la climatisation. Par contre, le chauffage dans la voiture, allez-y sans problème. C’est la chaleur du moteur qui sert à chauffer l’habitacle, ce serait bête de s’en priver.

  • Pour les plus entreprenant et passionnés, c’est la voile qui prend le dessus. Mais partir en bateau à voile est une grosse entreprise pas donnée à tous. Mais j’ai appris qu’avec persévérance, on peut arriver à tout.
  • Je ne pense pas vous apprendre grand-chose, mais ce que je remarque au quotidien en voyage, bouger moins ou plus lentement transforme le voyage. On a plus de temps pour s’imprégner de ce qui nous entoure. Et c’est un réel bonheur de réussir à comprendre.
  • Éviter ce qui est gourmand en ressources environnementales. Tout particulièrement les golfs qui sont de grands consommateurs d’eau. Pensez local et simple.
  • Pensez à vos déchets, papiers et plastiques ne trouvent pas toujours le recyclage ou valorisation et peuvent être entassés dans des décharges. C’est le cas dans beaucoup de pays. Pensez aussi aux produits chimiques que vous employés comme les savons et lessives. Les pays dans lesquels vous allez n’ont pas souvent de solution de retraitement des eaux. Donc l’idéal est d’emporter ou de consommer le minimum de choses avec emballage jetable. Et le reste, il est conseillé de le ramener au pays.
  • La faune et la flore sont fragiles. Attention, il est généralement interdit de transporter des plantes et animaux. Pour l’artisanat local produit à partir de produits naturels, attention, certains sont interdits. Pour savoir lesquels, les guides touristiques se chargent bien de l’écrire.

VOYAGER EN ÉQUITÉ SOCIALE

L’un des points les plus difficiles à maîtriser. Il est relativement simple choisir un mode de transport d’en jauger à peu près les conséquences. Mais le social est plus difficile à distinguer. Dans un Hôtel, un employé peu faire bonne figure alors qu’il est payé juste assez pour faire vivre sa famille et travaille dans des conditions précaires. Un produit acheté peut aussi cacher une chaîne de production détruisant l’équité sociale.

  • Il y a sûrement des associations ou ONG qui ont des actions dans un rayon de votre destination. Et pourquoi pas transformer une partie du voyage en bénévolat ou en don. C’est comme un peu s’imposer une taxe écovoyage.
  • Pensez local, comme toujours, si vous achetez au petit-déjeuner une galette de riz d’un restaurant de quartier, ce sera plus bénéfique qu’un paquet de gâteau au supermarché. C’est peu être très simple et très évident mais c’est la meilleure solution pour soutenir la population locale. Consommer ce qu’elle produit.

 

Voyager durable n’est pas facile, c’est beaucoup de compromis et d’informations que l’on ne connaît pas. Il en va alors son sens d’analyse et du bon sens. On ne peut pas être parfait, mais on sait faire quelque chose de juste. Et il ne faut pas hésiter à bousculer un peu les règles comme de demander à ne pas changer la serviette d’hôtel tous les jours. Finalement, à chacun sa responsabilité de voyageur.

Le plus simple pour respecter et le plus intéressant pour moi est de suivre le rythme et les habitudes de vie des locaux. Même petit déjeuner, même notion d’hygiène, même transports, même sortie, etc. C’est simple et en plus ça rend le voyage encore plus exotique. Non mais, avez-vous déjà mangé un croissant au beurre thaïlandais ?

Autre chose, ces deux dernières années je redécouvre les joies des voyages en France. Et c’est peut-être moins exotique mais c’est pas mal du tout. Et là les croissants sont bons.

 

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